Aude et Rémi ont commencé le libertinage à moins de trente ans. Quand ils se sont rencontrés, ils étaient  en pleine partouze avec des couples et des hommes seuls.  Cinq ans après, ils refusent toujours de choisir entre les différents courants du monde libertin.

Ça fait longtemps que vous pratiquez ?

  • Rémi – C’est marrant que tu poses cette question. Comme nous aimons changer de club, ça nous fait le même coup à chaque fois. Les gens nous prennent souvent pour des débutants, alors que ça fait cinq ans que nous pratiquons le libertinage, disons, intensif !

Qu’est-ce que c’est, le libertinage intensif ?

  • Aude – Nous sortons beaucoup. pour tout dire, nous ne sommes pas très regardants sur le physique des gens. L’important est qu’ils soient sympas et qu’ils ne nous déplaisent pas. Comme ça, on rencontre des profils très différents. Dans nos partenaires réguliers, nous avons un couple “mixte” (il est blanc, elle est noire), un couple adepte des boîtes échangistes, un autre fan de baise en plein-air… On goûte à tout !

Vous êtes plutôt mélangistes ou échangistes ?

  • Aude – Notre truc, c’est que nous n’en avons pas. Parfois, nous sommes mélangistes, parfois échangistes, tout dépend des envies et des partenaires… On aime aussi bien les plans à quatre que les orgies, sans compter qu’il nous arrive de faire des trios.
  • Rémi – L’avantage avec le mélangisme, c’est que d’éviter la pénétration permet de faire marcher son imagination. En plus, j’ai du mal avec la capote. Je déteste interrompe un moment bien chaud, bien excitant, pour m’enfiler un truc en plastique sur la bite. Donc, j’ai tendance à préférer le mélangisme.
  • Aude – De plus en plus de couples sont mélangistes. Donc nous nous adaptons. Mais quand l’un ou l’une de nos partenaires a envie d’aller plus loin, si nous en avons envie aussi, nous n’avons pas d’interdits.
  • Rémi – Il y en a un peu marre de cette “guerre” entre mélangistes et échangistes, il n’y a pas que la levrette claquée dans la vie ! (rires)

Vous n’avez aucune envie en particulier ? Aucune limite ?

  • Aude – Des limites, oui. Ni SM, ni crade. Peut-être qu’un jour, nous essaierons le SM soft… Des envies particulières, nous en avons plein. Nous voulons tout découvrir. Je me souviens de notre premier plan à quatre dans une voiture, sur un parking à voyeurs, j’ai trouvé ça génial ! Si nous n’avions pas rencontrer ce couple, jamais nous n’aurions osé.
  • Rémi – Nous aimons les scénarios coquins. Une fois, nous avons proposé à un couple de nous rejoindre dans un cinéma. Je veux dire, un ciné classique. Nous avons choisi une séance tard le soir, pour éviter les gamins.
  • Aude – Je me suis placée à droite du mec, et Rémi à gauche de la femme, et nous avons commencé à nous peloter dans le noir. Ça a vite dégénéré en masturbation réciproque, avec le mélange d’excitation et de peur de se faire prendre.

Vous êtes jeunes, vous ne semblez pas avoir de problèmes avec l’âge de vos partenaires ?

  • Aude – Tu dis ça parce que tu nous as vus avec un couple plus âgé ? Non, comme je l’ai dit avant, nous ne nous posons pas de problème avec le physique ou l’âge. Nous avons un certain succès, mais ce n’est pas pour autant que nous allons trier sur des critères aussi nuls. Plus on est de fous, plus on rit !
  • Rémi – Quand nous draguons sur internet, le tri se fait d’abord sur la crédibilité. Les femmes qui ne sont jamais là pour un tchat webcam, c’est qu’elles ne sont pas au courant qu’elles sont libertines ! (rires)
  • Aude – Le deuxième critère, c’est l’originalité et la spontanéité. Une fois, nous avons parlé à un jeune couple de notre ville. Vingt minutes après, ils étaient chez nous. Nous aimons aussi proposer des plans délirants, comme le coup du ciné. Si le couple refuse et n’a rien de rigolo à proposer, on laisse vite tomber.
  • Rémi – Les plans “à la papa”, très peu pour nous. Nous ne sommes pas libertins pour baiser comme tout le monde ! Ce serait un comble, non ?
  • Aude – Et puis, sur l’âge et le physique, je tiens à dire que, très souvent, des gens plus mûrs ou “moins beaux” se sont souvent montrés de parfaits amants, très imaginatifs, très entreprenants.
  • Rémi – Des bons coups en fait !
  • Aude – Alors qu’on ne compte plus les minets qui ne sont que des bourrins et les bimbos qui sont des étoiles de mer, le genre qui s’allongent en attendant que ça se passe. Peut-être que les couples moins attirants savent qu’ils doivent jouer sur un autre registre. En plus, si nous ne sommes pas mal pour le moment, la beauté, ça ne dure pas !