Christian, 41 ans, est célibataire. Entre deux liaisons avec des femmes de son âge, il aime sortir de temps à autre dans les clubs libertins et rencontrer des couples triolistes ou participer à des partouzes.

Depuis combien de temps es-tu libertin ?

  • Christian – Je ne dirais pas que je suis libertin. Pour moi, être libertin, ça suppose d’être libéré dans son attitude vis-à-vis du sexe, mais aussi d’admettre la liberté de sa compagne. Ce qui, à mon avis, est loin d’être aussi évident que ça. Je suis célibataire, donc je n’ai pas à faire ce choix. Ceci étant dit, je fréquente les clubs échangistes et surtout les saunas libertins depuis une quinzaine d’années. J’ai remarqué que les couples qui vont au sauna sont souvent plus libérés et plus ouverts que les couples qui préfèrent les clubs.

Tu vas aux soirées mixtes ?

  • Christian – Oui, je n’ai jamais réussi à convaincre une de mes maîtresses de venir avec moi. Et je n’insiste pas. Chacun ses choix. Je vais aux soirées mixtes. Parfois, il y a des partouzes, quand le nombre d’hommes seuls est limité. Je présente bien, j’ai une réputation de courtoisie dans les établissements que je fréquente, donc je suis toujours sélectionné…

Tu préfères les partouzes ?

  • Christian – Sexuellement, c’est le mieux. Quand un sauna laisse rentrer un homme seul pour un couple libertin, les femmes se sentent moins oppressées par les gars, et il arrive que des couples baisent dans les parties publiques du club. Alors, on tente sa chance pour rejoindre l’orgie. La plupart du temps, ça se passe bien.

Tu fais aussi des trios ?

  • Christian – Oui. C’est plus compliqué mais ça permet de tisser des liens avec le couple.

Comment abordes-tu les couples triolistes ?

  • Christian – La question serait surtout : comment je ne les aborde pas. Je ne les aborde pas comme un crétin de base. La dernière fois que j’ai été dans un sauna, j’ai entendu un jeune con de vingt piges discuter avec une quadra libertine. Il lui demandait s’il y avait souvent des femmes de trente ans en manque dans l’établissement. Déjà, il s’est grillé avec la dame, et en plus, si une autre libertine a entendu ça, il est grillé aussi. Les femmes libertines ne sont pas en manque, elles savent ce qu’elles veulent et on doit les respecter pour ça. Le seul à être en manque, c’était ce crétin !

Tu es beau mec, ça doit marcher pour toi ?

  • Christian – Le physique joue, c’est sûr, mais sans tact et sans intelligence, tu n’arrives à rien. Depuis un an, je sors régulièrement avec un couple de mon âge. On se fait des trios chez eux ou chez moi, ou on sort tous les trois pour draguer d’autres couples. La femme est une ancienne mannequin, une splendeur, elle a tous les hommes à ses pieds quand elle veut. Si elle apprécie de sortir avec son mari et moi, ce n’est pas pour mon physique.

Quel a été ton meilleur souvenir libertin en quinze ans ?

  • Christian – J’en ai des dizaines. Et pourtant, je ne sors dans le milieu libertin qu’occasionnellement. Mais les non-libertins ne peuvent pas imaginer le nombre d’expériences différentes qu’on peut vivre… des expériences où vous pensez être dans un rêve, comme plongé dans vos propres fantasmes. L’un des meilleurs souvenir est récent… c’était avec Naïma et Jean-Claude, le couple dont je parlais précédemment. Nous étions dans un de nos saunas préférés, pour une soirée mixte avec nombre d’hommes limité. Dès notre arrivée, c’était très chaud dans le jacuzzi, à tel point que le patron a du s’en mêler en rappelant que les rapports sexuels étaient interdits dans l’eau. Du coup, tout le monde est parti vers les coins-câlins, les uns dans des grands lits des parties publiques, les autres dans des chambres, mais sans fermer les portes. Il devait y avoir plus d’une femme pour deux hommes.

Du coup, tout le monde baisait avec tout le monde ?

  • Christian – Oui, d’autant plus que la majorité des femmes était bisexuelle, et quelques hommes l’étaient également. Ça baisait dans tous les coins, je n’avais jamais vu ça. Vous vous faisiez agripper par le bras pour rejoindre tel ou tel groupe, pour peu que vous vous baladiez un peu dans le club. Ajoute à ça que les femmes sont beaucoup plus endurantes que les hommes et tu comprendras que, à force de me retenir de jouir pour en profiter plus longtemps, je me suis retrouvé aux prises avec trois nanas bisexuelles, sans le moindre homme dans la chambre où nous étions. Quand on a vécu ça, on peut mourir tranquille, comme dirait l’autre.