Cathy et Jean-Paul sont libertins depuis une dizaine d’années. Mais ce couple de 48 ans n’a pas commencé le libertinage par l’échangisme, mais par des pratiques beaucoup plus soft. Rencontre dans leur appartement parisien.

Aujourd’hui, comment vous définiriez-vous dans la galaxie libertine ?

  • Cathy – Aujourd’hui, nous sommes échangistes, il n’y a pas de doute sur la question. Nous sommes un couple partouzeur, je crois qu’on peut le dire. Mais nous avons conservé certaines limites.

Lesquelles ?

  • Cathy – Nous n’embrassons pas sur la bouche d’autres personnes, c’est notre principal tabou. Nous tenons à garder l’exclusivité du baiser qui, pour nous, est un acte d’amour.
  • Jean-Paul – Nous ne pratiquons pas non plus le trio, ni la pluralité masculine.

Comment êtes-vous venus à l’échangisme ?

  • Jean-Paul – Ça a été très long. Nous avons déjà mis beaucoup de temps à nous lancer, à aller dans un club libertin. Le premier soir où nous avons osé nous rendre à une soirée pour débutants, nous étions totalement coincés. Un couple est venu nous draguer et nous avons répondu que nous n’étions pas sûrs de nous lancer.
  • Cathy – Stéphane, le monsieur du couple qui nous draguait, nous a proposé quelque chose : nous enfermer avec lui et sa femme dans une petite pièce des coins-câlins et de faire l’amour tous les deux en même temps qu’eux. Il nous a dit que ça s’appelait le côte-à-côte. Du coup, on s’est lancés.

Vous ne vous êtes pas touchés les uns les autres ?

  • Cathy – Un tout petit peu à la fin. Mais je peux vous dire que, pour moi qui n’avait jamais vu un film porno, ça a été une expérience sexuelle très chaude. J’en rigole maintenant car c’était gentillet. Je me souviendrai toujours quand Jean-Paul me prenait en levrette, tout comme Stéphane avec Annie, et qu’elle m’a demandé de la regarder dans les yeux car elle allait jouir. J’ai joué le jeu et j’ai joui moi aussi. C’était très intense.
  • Jean-Paul – De mon côté, j’ai bien aimé l’expérience. Surtout qu’Annie était une très belle femme, très chaude. En cherchant à l’imiter, Cathy a fait des choses qu’elle ne faisait jamais avant, comme me lécher les couilles ou se laisser caresser l’anus.
  • Cathy – J’étais très prude à l’époque. J’ai quand même laissé Jean-Paul toucher un peu Annie alors que je le suçais et Stéphane m’a pelotée un petit peu aussi, mais ça s’est arrêté là.

Cette expérience vous a donc plu et vous êtes allés plus loin ?

  • Cathy – Pas tout de suite. Nous avons traîné un an les clubs libertins et les forums de rencontres pour trouver des couples côte-à-côtistes. Et ce n’est pas évident… Beaucoup trouve que c’est du libertinage au rabais.
  • Jean-Paul – Et puis nous sommes retombés sur Annie et Stéphane. Elle est très persuasive. Elle a su nous convaincre de faire la même chose mais en se caressant d’un couple à l’autre. La première fois que j’ai vu ma femme sucer un autre homme, j’ai cru que j’allais péter un plomb. Mais finalement, ça m’a excité, surtout qu’Annie était une amante très différente de Cathy, beaucoup plus entreprenante.

Vous voilà donc mélangistes. Encore un an pour passer à l’échangisme ?

  • Jean-Paul – Non. Beaucoup moins. Les choses se sont accélérées quand nous avons posté des photos coquines amatrices sur un site internet. Nous avons reçu une tonne de commentaires d’hommes – et quelques femmes – qui trouvaient Cathy très à leur goût.
  • Cathy – Pour moi, ça a été un déclic. J’ai toujours été très complexée. Au moment où je me suis rendue compte que je pouvais faire bander autant d’hommes, tous très différents, une barrière est tombée… et j’ai proposé à Jean-Paul qu’on participe à une partouze.
  • Jean-Paul – Un couple qui s’exhibait aussi sur le même site a pris contact avec nous pour nous inviter à une soirée libertine chez eux. Nous y sommes allés, toujours un peu inquiets. Il y avait là cinq couples en plus d’eux et nous. La fête a vite viré à l’orgie.

Et c’est là que vous avez commencé l’échangisme ?

  • Cathy – Oui. Je n’avais jamais vu ça. J’avais l’impression d’être au paradis. Tous ces hommes qui bandaient, ces femmes qui prenaient du plaisir. Quand un des mecs a mis une capote pour me montrer qu’il voulait me prendre, je n’ai même pas songé une seconde à refuser. Je n’ai plus pensé aux limites qu’on s’était fixées.
  • Jean-Paul – J’ai vu ce qui se passait et je suis allé voir Cathy pour lui dire que j’étais d’accord. Enfin, j’ai eu un peu de mal à aller jusqu’à elle, car la femme avec qui j’étais à ce moment là ne me lâchait plus la queue.

(rires)