Pour Sonia et Alain, le libertinage est un immense terrain de jeux où presque tout est permis. Lui a 51 ans, elle 33. Et ils partagent ensemble tous leurs fantasmes pour les assouvir les uns après les autres.

Pour vous, ça sert à quoi le libertinage ?

  • Sonia – J’adore cette question. Et à quoi sert de ne jamais couché avec quelqu’un d’autre que celui ou celle qu’on aime ? Je ne vois pas pourquoi les libertins devraient se justifier. C’est plutôt à ceux qui défendent une certaine morale de la justifier.
  • Alain – Ça sert à prendre du plaisir, tous les deux, et à en donner à d’autres. Et je vais même vous dire, ça aide à s’améliorer comme amant même vis-à-vis de sa moitié.

On fait des progrès en couchant ailleurs ?

  • Alain – Evidemment. Tout le monde sait qu’il est plus difficile de faire jouir une femme qu’on ne connait pas que sa propre femme. Sonia, je la connais, je sais – ou je crois savoir – ce qu’elle aime. Avec d’autres, je m’aperçois de choses que je ne vois pas avec elle, et avec d’autres elle découvre de nouvelles possibilités.
  • Sonia – Pour moi, Alain est le meilleur amant possible. Mais c’est quand même très agréable de goûter un autre corps, une autre façon de faire l’amour.

Quelle est votre pratique libertine favorite ?

  • Sonia – Sans hésiter : l’orgie. Je ne parle pas seulement de la partouze, je parle de la vraie orgie avec de la bonne nourriture à profusion, de la musique, de la fête, quoi ! On bosse toute la semaine pour gagner sa croûte, on ne va pas s’affaler sur son canapé devant la télé le week-end. Pour moi, le libertinage, c’est l’orgie de sexe, de boisson, de sensations.
  • Alain – Pour moi aussi, c’est l’orgie. Vous avez fait la fête la moitié de la nuit, vous vous retrouvez avec deux sublimes créatures, consentantes, qui vous font toutes les caresses dont vous avez rêvé. Personne ne me fera croire qu’il n’est pas tenté.

Votre meilleur souvenir libertin ?

  • Alain – Une soirée de folie chez des amis. On se serait cru retournés à l’adolescence, l’inhibition en moins : tout le monde s’est lâché, tout le monde a oublié ses soucis, la table était bonne et les filles aussi !

Finalement, c’est l’ambiance et la fête que vous recherchez ? Plus que le sexe ?

  • Alain – Ça va avec : ce soir-là, je ne sais même plus le nombre de partenaires féminines avec qui j’ai passé un moment. J’ai peut-être eu plus de partenaires que la moyenne des hommes dans leur vie. Mais ce n’est pas le nombre qui compte, c’est ce sentiment infini de liberté. Rien de ce que tu pourras proposer ne sera jugé. Au pire, la nana ne veut pas, mais on en reste là.
  • Sonia – Lors de cette orgie, j’ai vu mon mec avec trois splendides nanas, de tout âge. Il les léchait les unes après les autres dans un concours de celle qui jouirait la dernière. Il passait cinq minutes à lécher l’une, cinq minutes sur la suivante, etc… Ils avaient l’air de s’éclater tous les quatre.

Et toi ?

  • Sonia – Moi, j’ai dévoré les hommes comme à mon habitude. Pas que les hommes d’ailleurs. Je me suis faite prendre en double-pénétration, et une amie est venue me donner ses seins à lécher. Personne ne peut comprendre ces sensations sans les avoir ressenties. Tu t’oublies, tu n’es plus que sexe et érotisme. Zéro culpabilité, comme dirait la pub… (rires)
  • Alain – C’est ce qu’il y a de bien quand une soirée se passe bien. Il ne faut pas se mentir, des soirées où tout le monde se sent à l’aise, où personne ne calcule, ce n’est pas tous les jours. Quand je vois des gratte-papiers nous expliquer qu’ils sont allés UNE fois en club et qu’ils ont trouvé ça nul. En plus, ils choisissent systématiquement les clubs les plus pourris.

C’est quoi un bon club échangiste ?

  • Alain – Un bon club, c’est un club propre, accueillant, avec des capotes à disposition. Ensuite, c’est une question de goûts, et de clientèle. Il suffit d’un couple de curieux ou de gens malsains pour tout foutre en l’air. C’est pour ça, qu’ils arrêtent de venir dans nos clubs pour voir si c’est bien. Est-ce que je vais dans leur lit, pour voir ?