Florence et Damien ont la quarantaine bien avancée. Et pourtant, ils ont su rester de grands enfants. Leur passion : inventer de nouveaux jeux érotiques et, si possible, les partager avec leurs amis libertins.

De quand date votre première expérience libertine ?

  • Damien – Pour ainsi dire, de notre rencontre ! Florence était l’amie d’une amie, et c’est à l’occasion d’une fête d’anniversaire, alors que nous étions étudiants, que nous nous sommes rencontrés. Déjà à l’époque, Florence était très délurée. C’est même une des premières choses qui m’a plu chez elle.
  • Florence – Ce soir-là, j’avais entraîné tout le monde dans une partie de “jeu de la bouteille” en l’adaptant à notre âge de l’époque. Nous avions vingt ans passés, pas question de se contenter d’un petit bisou sur la bouche. Quand vous tombiez une première fois sur quelqu’un, il fallait l’embrasser à pleine bouche. La seconde fois, ça devenait plus chaud et ainsi de suite.

C’est-à-dire ?

  • Florence – On se pelotait, on s’embrassait un peu partout jusqu’à finir à deux dans la même chambre.
  • Damien – Nous avons toujours été nostalgiques de cette période de liberté sexuelle et de jeux totalement farfelus. Et c’est ça que nous cherchons à reproduire dans notre vie libertine.

Comment vous y prenez-vous ?

  • Damien – Premièrement, nous sélectionnons nos sorties libertines en fonction des soirées à thème dans les clubs. Une soirée “black-out”, costumées ou encore une fête “fluo” et nous nous décidons à aller en club. Les soirées classiques, danse sur de la musique pourrie, très peu pour nous. Il nous faut du jeu, de l’inhabituel…
  • Florence – Et puis, nous inventons nos propres jeux. Pour nous, en tant que couple. Et aussi pour nous et notre groupe d’amis libertins.

Strip-poker, action-vérité ?

  • Florence – Oui, bien sûr, mais aussi des jeux plus élaborés, des scénarios vraiment coquins et toute sorte de délires libertins qui mettent notre libido en émoi !

Vous avez des exemples ?

  • Damien – Nous avons totalement réinventé le Monopoly. Là, ce ne sont pas des rues et des immeubles que nous achetons. Ce sont les habits des autres joueurs et joueuses et même des gages sexuels. “Tu es sur mon hôtel, tu me dois un cunnilingus”.
  • Florence – Le tout, c’est de faire monter la pression et la libido. Il faut que tout soit progressif.

Vous jouez tous les deux ?

  • Florence – Certains jeux sont pensés pour nous deux. Par exemple, nous créons des jeux de rôles : Damien joue un client de magasin de lingerie coquine venu trouver un cadeau pour sa femme et je joue la cliente coquine prête à faire le modèle, parce que, oui, je fais la même taille que madame. Il faut voir les yeux du vendeur ou de la vendeuse quand je fais mon strip dans la cabine d’essayage et que Damien n’en perd pas une miette, pas plus que les autres clients, d’ailleurs.
  • Damien – D’autres jeux sont faits pour des soirées à plusieurs couples. Nous avons créé un immense jeu de l’oie. Sur les cases se trouvent des gages à effectuer si on veut avancer. Cela va de l’habit qu’on retire à des choses beaucoup plus cochonnes…
  • Florence – Et dès qu’un concurrent ou une concurrente parvient à la case 69, la partouze peut commencer. Et le gagnant (la gagnante) en est le roi ou la reine !

Pas mal ! Plus difficile à faire dans un club ?

  • Florence – Le jeu de l’oie, c’est compliqué. Mais avec un peu d’imagination, on se débrouille. Il suffit d’être un groupe constitué et d’inviter les couples inconnus à se joindre à nos jeux. On a déjà fait un jeu de cache-cache érotique dans un club avec tous les couples présents. Ces dames se planquaient et les messieurs les cherchaient.
  • Damien – Autant vous dire que la plupart des hommes, quand ils ont réussi à trouver une femme, ont eu droit à la totale !
  • Florence – Ça permet de se décoincer, de laisser monter l’envie, de rigoler et surtout de casser des cloisons. Moi, c’est un mec dont je ne voulais pas trop qui m’a trouvée. Je me suis laissé un peu faire, en sachant que je pouvais tout stopper quand je voulais, et finalement, j’ai pris mon pied comme rarement !